Écrire Un homme condamné à mort pour des publications sur twitter

Pour AGIR : copiez-collez le modèle de lettre ci-dessous dans le cadre bleu et envoyez-le à Waleed Mohammed Al Smani, Ministre de la Justice : minister-office@moj.gov.sa
Vous pouvez aussi envoyer votre message en copie à l’ambassade d’Arabie Saoudite à Bruxelles : beemb@mofa.gov.sa

Vous pouvez aussi personnaliser votre courrier avant de l’envoyer, cela augmentera la probabilité qu’il parvienne aux destinataires. Veillez à ce que votre courrier soit respectueux et persuasif - n’utilisez pas de langage haineux. Expliquez que vous suivrez de près cette campagne et que vous en parlerez à d’autres personnes.

Pour que nous puissions faire un suivi des actions, merci de mettre action@amnesty.be en copie cachée (Cci) de votre mail.

Le 9 juillet, le Tribunal pénal spécial a condamné Mohammad bin Nasser al Ghamdi, un enseignant à la retraite âgé de 54 ans pour ses activités pacifiques en ligne sur Twitter et YouTube.

L’acte d’accusation citait plusieurs tweets sur lesquels est basée la déclaration de culpabilité prononcée contre Mohammad bin Nasser al Ghamdi, notamment des publications dans lesquelles il a critiqué le roi et le prince héritier ainsi que la politique étrangère de l’Arabie saoudite, demandé la libération de dignitaires religieux incarcérés, et protesté contre la flambée des prix.

La condamnation à mort prononcée contre Mohammad bin Nasser al Ghamdi, qui n’est suivi au total que par 10 personnes sur ses deux comptes Twitter anonymes, relève d’une intensification prononcée de la répression du royaume contre la moindre forme d’opposition.

Amnesty International demande aux autorités saoudiennes d’annuler la déclaration de culpabilité de Mohammad bin Nasser al Ghamdi et de le libérer immédiatement et sans condition.

Le frère de Mohammad bin Nasser al Ghamdi, Saeed bin Nasser al Ghamdi, est un intellectuel spécialiste de l’islam et opposant au gouvernement qui a choisi de vivre en exil au Royaume-Uni. Il a déclaré à Amnesty International qu’il pense que son frère a été condamné à mort à cause de son militantisme.

Ces deux dernières années, Amnesty International a recueilli des informations sur l’intensification de la répression exercée en Arabie saoudite contre les personnes qui utilisent les réseaux sociaux et Internet pour exprimer leurs opinions, ce qu’illustre également la condamnation à mort prononcée contre Mohammad bin Nasser al Ghamdi - dont les deux comptes Twitter anonymes sont à peine suivis par 10 personnes.

Afin de les poursuivre en justice, le Tribunal pénal spécial a invoqué des dispositions floues de la législation sur la cybercriminalité et la lutte contre le terrorisme qui assimilent l’expression pacifique d’opinions et l’activité en ligne au « terrorisme ».

L’Arabie saoudite est l’un des pays au monde qui procèdent au plus grand nombre d’exécutions. En 2022, ce pays a exécuté 196 personnes, ce qui représente le nombre annuel le plus élevé d’exécutions enregistré par Amnesty International dans le pays au cours des 30 dernières années. Ce chiffre est trois fois supérieur au nombre de personnes exécutées en 2021, et au moins sept fois supérieur aux chiffres de 2020. Selon Amnesty International, au moins 94 personnes ont été exécutées en Arabie saoudite depuis le début de l’année.

Amnesty International s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances, sans exception, quelles que soient la nature ou les circonstances du crime, indépendamment des questions relatives à la culpabilité ou à l’innocence ou à toute autre situation du condamné, et quelle que soit la méthode d’exécution employée par l’État. À ce jour, 112 pays ont aboli la peine de mort pour tous les crimes, et plus des deux tiers au total ont aboli ce châtiment en droit ou en pratique.

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