UNE PROCÉDURE EN JUSTICE INÉQUITABLE
Une femme âgée blanche a été tuée dans un quartier majoritairement noir ; Rocky vivait de l’autre côté de la rue. Bien qu’aucun élément de preuve ne le relie à la scène du meurtre, à l’exception d’un magnétoscope appartenant à la victime et que Rocky affirme avoir trouvé dans la rue, il a été déclaré coupable de ce crime. Des témoignages à charge présentaient des incohérences et étaient entachés de pressions exercées par la police. L’un des témoins s’est d’ailleurs par la suite rétracté. Il n’existe qu’un seul et unique fait reliant Rocky Myers à l’affaire : un magnétoscope volé lors du cambriolage de la maison, qu’il dit avoir trouvé abandonné dans la rue le soir du meurtre. Il n’existe cependant aucune preuve médico-légale prouvant la culpabilité de Rocky Myers.
Le procès de Rocky Myers, qui s’est déroulé devant un jury composé presque exclusivement de personnes blanches, est entaché de préoccupations relatives à des préjugés raciaux et de classe. Ce jury l’a condamné à la perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle, mais le juge a passé outre cette recommandation et a imposé la peine de mort.
Depuis le début de l’affaire, Rocky Myers clame son innocence. Diagnostiqué avec une déficience intellectuelle depuis l’âge de 11 ans, Rocky Myers s’est vu refusé un accès équitable à la justice. Les juridictions fédérales en Alabama ont en effet refusé de reconnaître la déficience intellectuelle du condamné, se basant sur des tests de QI, une norme que la Cour suprême des États-Unis a jugée inadéquate en 2014. Ce refus a empêché Rocky Myers d’obtenir les délais nécessaires pour faire des recours à sa condamnation. Il est important de noter que la Cour suprême des États-Unis a estimé que les prévenu.e.s présentant une déficience intellectuelle « risquent tout particulièrement d’être exécutés à tort ». C’est le cas pour Rocky. Abandonné par son avocat, il a manqué les échéances permettant de faire appel. Son exécution pourrait être programmée à tout moment.
Le procès de Rocky Myers, qui s’est déroulé devant un jury composé presque exclusivement de personnes blanches, est entaché de préoccupations relatives à des préjugés raciaux et de classe. Ce jury l’a condamné à la perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle, mais le juge a passé outre cette recommandation et a imposé la peine de mort.
L’ALABAMA, MAUVAIS ÉLÈVE DES DROITS HUMAINS
En près de 40 ans l’Alabama a procédé à soixante-sept exécutions, dont trois en 2019 et une en 2020. Les exécutions sont en effet de nouveau pratiquées dans cet État depuis 1983.
Jusqu’en 2017, l’Alabama était un des rares États américains à autoriser les juges à passer outre les recommandations du jury. La nouvelle loi votée en 2017, obligeant désormais les juges à respecter la décision du jury, n’étant pas rétroactive, Rocky Myers est donc toujours condamné injustement à mort. Les lois de l’Alabama ne protègent pas non plus les personnes atteintes de déficience intellectuelle comme Rocky Myers, les privant d’un accès à une justice équitable.
En près de 40 ans l’Alabama a procédé à soixante-sept exécutions, dont trois en 2019 et une en 2020. Les exécutions sont de nouveau pratiquées dans cet État depuis 1983.
Rocky Myers a le droit à un procès juste et équitable. Il doit à tout prix échapper à la peine de mort, qui est une condamnation négligeant l’un des plus grands principes des droits humains : le droit à la vie. L’Alabama doit suivre l’exemple des États américains de plus en plus nombreux à abolir la peine de mort, comme l’ont récemment fait la Virginie et le Colorado.
Ensemble, soutenons Rocky Myers en demandant l’annulation de sa condamnation à mort et la tenue d’un procès équitable. Signez la pétition !