communiqué de presse

Slovaquie. Il faut empêcher l’extradition imminente d’un demandeur d’asile tchétchène vers la Russie

Les autorités slovaques doivent immédiatement interrompre la procédure pour l’extradition d’un demandeur d’asile d’origine tchétchène vers la Russie, où il risque d’être torturé, a déclaré Amnesty International.

Anzor Tchentiev pourrait être renvoyé en Russie dès cet après-midi, après avoir passé plus de huit ans à lutter contre son extradition par la Slovaquie. La Russie le recherche pour des chefs d’inculpation liés au terrorisme.

« Renvoyer quelqu’un dans un pays où il est avéré que cette personne risque d’être torturées démontre un mépris choquant envers les droits humains et les obligations internationales », a déclaré Denis Krivocheïev, directeur adjoint du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.

« Les autorités slovaques ne peuvent pas renoncer à la responsabilité qui leur incombe de veiller à la sécurité d’Anzor Tchentiev alors qu’elles savent que si elles le renvoient en Russie il risque d’y être torturé ou de subir d’autres mauvais traitements. La procédure d’extradition doit être interrompue immédiatement, avant qu’il ne soit trop tard. »

Amnesty International a lancé un appel priant instamment le ministre de l’Intérieur et le ministre de la Justice d’interrompre la procédure d’extradition.

Complément d’information

Anzor Tchentiev a déposé une demande d’asile auprès de la Slovaquie après son arrivée dans le pays en 2006. D’après son avocat, il a été placé en détention en lien avec la demande d’extradition déposée par la Russie et a passé près de neuf ans en détention provisoire.

En janvier 2014, Anzor Tchentiev a soudainement abandonné sa demande d’asile et a indiqué qu’il souhaitait être renvoyé en Russie.

Depuis, les autorités slovaques ont entamé la procédure d’extradition.

Le 3 juin 2014, il a de nouveau demandé l’asile à la Slovaquie. Selon son avocat, il avait abandonné sa première demande en raison de problèmes psychologiques dus aux neuf années qu’il a passées en détention, et à cause de violences coercitives et de menaces que sa famille et lui ont reçues.

Aux termes du droit international, la Slovaquie a pour devoir absolu et inconditionnel de s’abstenir de reconduire à la frontière, d’expulser, de renvoyer ou d’extrader qui que ce soit vers un pays où cette personne risque de subir de graves atteintes aux droits humains, notamment des actes de torture et autres mauvais traitements.

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