Communiqué de presse

Chine-Hong Kong : Les autorités doivent libérer les sympathisants des manifestants

Les autorités chinoises doivent libérer immédiatement et sans condition toutes les personnes détenues pour avoir montré pacifiquement leur soutien aux manifestations en faveur de la démocratie qui se déroulent à Hong Kong, a déclaré Amnesty International.

Au cours des deux derniers jours, au moins 20 personnes ont été arrêtées par la police dans plusieurs ville de la Chine continentale pour avoir publié sur Internet des photos contenant des messages de soutien aux manifestants, rasé leur tête en signe de solidarité ou prévu de se rendre à Hong Kong pour participer aux manifestations.

Une soixantaine d’autres ont été « invitées à prendre le thé », c’est-à-dire convoquées par les autorités pour être interrogées.

« Le coup de filet visant les militants en Chine continentale ne fait que souligner les raisons pour lesquelles de nombreux habitants de Hong Kong craignent l’emprise croissante de Pékin sur les affaires de leur ville », a déclaré William Nee, spécialiste de la Chine au sein d’Amnesty International.

« Les libertés fondamentales qu’exercent actuellement des centaines de milliers de personnes à Hong Kong continuent d’être déniées aux citoyens qui se trouvent sur le continent. »

Amnesty International sait que la police a arrêté des personnes à Pékin, dans la province du Jiangsu et dans les villes de Guangzhou (Canton) et Shenzhen, qui sont proches de Hong Kong.

« Les autorités chinoises doivent immédiatement libérer toutes les personnes détenues pour avoir exprimé pacifiquement leur soutien aux manifestants à Hong Kong », a déclaré William Nee.

Les censeurs de l’État chinois ont tenté d’empêcher toute mention sur Internet des manifestations en faveur de la démocratie. La plateforme de partage de photos Instagram a été interdite en Chine continentale mardi 30 septembre.

Des milliers de personnes continuent d’occuper certaines parties du centre-ville de Hong Kong pour demander une plus vaste réforme électorale.

L’usage de gaz lacrymogène et de gaz poivre par la police durant le week-end contre une manifestation essentiellement pacifique, qui n’était pas justifié, n’a fait qu’inciter encore plus de personnes à descendre dans la rue.

Ces derniers jours, la police a adopté une approche moins agressive à l’égard des manifestations, mais l’incertitude plane sur ce qui va se passer ensuite.

« La police de Hong Kong doit faire preuve de retenue dans sa réponse aux manifestations en cours. Amnesty International l’engage à ne pas prendre la voie que choisissent trop souvent les forces de sécurité en Chine continentale. Elle doit respecter le droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique », a déclaré William Nee.

Personnes détenues

Amnesty International sait que les personnes suivantes ont été arrêtées par la police en Chine continentale pour avoir exprimé leur soutien aux manifestants à Hong Kong :
Ou Biaofeng (???), militant dans la province du Hunan, restriction du droit de circuler librement
Wang Long (??), militant à Shenzhen, placé en détention dans le cadre d’une procédure pénale pour « provocation de querelles et troubles à l’ordre public »
Huang Minpeng (???), militant à Guangzhou
Luo Xiaoxiang (???), militant à Guangzhou
Liu Hui (??), militant à Guangzhou
Xie Dan (??), militante à Chongqing
Luo Yaling (???), militante à Chongqing
Song Ningsheng (???), militant dans la province du Jiangsu, détenu
Gong Xinsheng (???), militante dans la province du Jiangsu, détenue
Chen Maosen (???), militant dans la province du Jiangsu, détenu
Shen Yanqiu (???), Shanghai
Chen Jianfang (???), Shanghai

Les militants suivants, qui vivent à Pékin, ont déclaré que leur droit de circuler librement était restreint :
Liu Huizhen (???)
Li Dongmei (???)
Guo Zhiying (???)
Chen Lianhe (???)
Wu Xiaoping (???)
Han Shuzhen (???)
Cui Baofi (???)
Zhang Chonggang(???)

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