3.7. L’image de la femme.

3. 7. L’image de la femme

" On ne naît pas femme, on le devient "
Simone de Beauvoir

“ Nous croyons parfois la notion d’égalité acquise chez les jeunes, mais les bons vieux stéréotypes hommes-femmes, liés à la violence amoureuse, sont toujours bien présents. Et ce tant dans certains milieux dits " favorisés ", où la jalousie par exemple est omniprésente et justifie tous les excès, que dans ceux dits " défavorisés ", où chaque sexe est encore élevé comme une espèce à part, mystérieuse ou ridicule, mais toujours menaçante ” constate Florence Ronveaux, animatrice au CVFE (Collectif contre les violences familiales et l’exclusion, à Liège). “ Et outre que les médias, en renforçant des images caricaturales de la féminité et de la masculinité, ne nous facilitent pas le travail, ces notions sont encore peu présentes dans les programmes scolaires et les enseignants manquent d’outils pour les aborder ”.

Débat

Ce constat vous semble-t-il correct par rapport à votre expérience personnelle ?
Y a-t-il un réel malaise dans les relations filles-garçons chez les jeunes ? Quels sont les signes de ce malaise ?

Sommes-nous conditionnés dès notre enfance ?

Dans les catalogues de jouets, les filles sont invitées à s’occuper par des jeux qui les feront reproduire le rôle de la “petite femme” ou de la “petite maman” et qui renforceront chez elles les rôles stéréotypés attribués traditionnellement aux femmes comme la séduction, le mariage, la maternité, puis le ménage et l’entretien de l’espace domestique (poupée, dînette, planche à repasser, etc.). Les garçons, eux, se voient proposer des jeux de construction, de guerre, de Meccano, des maquettes, etc. A la différence des filles, ils peuvent ainsi investir un plus grand univers que celui, restreint, de la maison. Ils ont déjà la possibilité d’explorer le monde extérieur, le monde professionnel, et ne sont pas cantonnés dans des occupations quotidiennes et domestiques. Les jeunes enfants, par leurs jeux, vont donc avoir tendance à se positionner dans des fonctions et des rôles préconçus.

Source : brochure “ Femmes/Hommes dans le monde ” éditée par la Communauté Française.

DEBAT / RECHERCHE

Que pensez-vous de ce texte ? Proposez à vos élèves de se rendre dans des magasins de jouets et de ramener un maximum de catalogues. Essayez d’identifier avec eux ceux qui s’adressent plus spécifiquement aux filles et/ou aux garçons. Tentez de définir les qualités dites féminines ou masculines attribuées à chaque jouet (séduction, maternité ou force, action, exploration...).

Pour en savoir plus :

Le site www.ducotedesfilles.org propose une étude intéressante des images de la femme dans les livres illustrés pour les enfants. Il contient également le très beau conte “Un heureux malheur”, qui permet de faire réfléchir les plus jeunes à l’égalité hommes-femmes à la maison (visible en animation flash).

Jugements de filles et de garçons

Les jeunes filles qui ont de nombreuses amourettes sont souvent considérées comme des “filles faciles”, alors que les garçons qui font la même chose sont plutôt considérés comme des “don Juan” et ont une réputation valorisée. Dans certaines cultures, on interdit aux filles d’avoir des relations amoureuses et sexuelles avant le mariage alors que les garçons, eux, peuvent vivre des aventures amoureuses sans risquer de se voir juger négativement par leur entourage. On constate donc que ce qui est valorisé pour les garçons ne l’est pas pour les filles et est même parfois interdit. Cette manière de différencier les sexes en dévalorisant l’attitude des filles s’appelle le “sexisme”.

Source : brochure “Femmes/Hommes dans le monde” éditée par la Communauté Française.

DEBAT / RECHERCHE

Séparez vos élèves en deux groupes : d’un côté les filles, de l’autre les garçons. Proposez à chaque groupe de noter des phrases de type “sexiste” émanant de garçons ou de filles. Comparez ensuite les résultats et faites réagir vos élèves. Ces phrases sont-elles sexistes ? Pourquoi ? Selon quels critères ? Vous pouvez également utiliser le questionnaire proposé par la brochure “ Femmes/Hommes dans le monde ” éditée par la Communauté Française.

L’image des femmes dans la publicité

La publicité ne présente pas toujours des valeurs d’égalité entre les femmes et les hommes. Elle véhicule souvent des stéréotypes à leur égard et a tendance à montrer une fausse image de la place et des rôles que les femmes et les hommes ont dans la société. La femme y est souvent présentée comme un objet de désir, une “potiche”, une irresponsable ou effectuant des tâches ménagères. D’un autre côté, l’homme est présenté par les publicitaires comme exerçant des responsabilités, dominant, ambitieux et même parfois violent. Au Nord comme au Sud, on pourrait croire que de telles images appartiennent au passé et que la publicité a évolué en même temps que les personnes, mais les affiches publicitaires qui ornent les murs des villes et les publicités télévisées continuent à véhiculer ces images d’un autre temps. Depuis l’enfance, les filles se voient représentées dans les publicités comme des êtres préoccupés par leur apparence physique alors que les garçons y sont souvent encouragés à faire du sport et à se passionner pour la technologie et les jeux de guerre (...).
Si la publicité ne façonne pas à elle seule la personnalité des individus, elle va marquer l’imaginaire de chacun en étant reproduite à des milliers d’exemplaires (on estime qu’aujourd’hui, dans un pays développé, un individu est exposé à près de 2 500 messages publicitaires par jour).
Source : brochure “Femmes/Hommes dans le monde” éditée par la Communauté Française.

A cause du modèle féminin imposé par la publicité, le cinéma et les médias au sens large, les filles veulent parfois à tout prix ressembler aux mannequins des publicités, ce qui provoque peut provoquer le cycle infernal anorexie-boulimie. Cette vision de la femme parfaite touche aussi les hommes. Beaucoup de garçons sont très exigeants sur l’apparence physique et vestimentaire des filles, qui doivent être parfaites, comme à la télé, tout en négligeant leur propre apparence.

DEBAT

1. Que pensez-vous du fait que de plus en plus les fillettes sont invitées par la pub à s’habiller comme des ados, y compris en portant des strings ou en se maquillant ?
2. Comment ces “lolitas” sont-elles perçues par les autres enfants de leur âge et par les adultes ?
3. Quelle influence la pub a-t-elle sur votre vision de la femme ?

L’influence du porno

L’industrie du porno est de plus en plus populaire, même chez les jeunes : dès l’âge de 12 ans (11 ans et 6 mois en moyenne), les 3/4 (76 %) des garçons et la 1/2 des filles (52,3 %) ont déjà visionné un film porno. Ce qui est nouveau, c’est que le porno, en principe réservé à un public adulte, s’insinue dans d’autres formes de communication “grand public”.
Ainsi, certaines publicités sont de plus en plus osées et font parfois référence à des images pornographiques. L’influence du porno est également présente dans nombre de clips vidéo. Ce phénomène risque de banaliser le corps de la femme comme marchandise qu’on arrange à toutes les sauces pour provoquer le désir.

DEBAT

Que pensez-vous du “porno chic”, cette tendance des marques de luxe à intégrer des images de plus en plus provocantes, voire sadomasochistes, de la femme dans leurs publicités ?
Quels sont les risques d’un tel phénomène ?

Pour en savoir plus :

  Mélanie MERMOZ, Les femmes ne veulent plus être des poupées, par Alternatives économiques, n°202, avril 2002.

  Valérie BRUNETIERE, Haro sur la publicité porno chic, Lunes, n°17, octobre 2001.

  L’association française “La Meute” rassemble les personnes signataires du manifeste 5 “Non à la pub sexiste”, qui a été lancée le 28 septembre 2000 par Florence Montreynaud. C’est un réseau international, féministe et mixte, engagé contre la publicité sexiste. Leur site internet propose des modèles de lettre à envoyer aux sociétés, en réaction à certaines publicités, ainsi qu’une sélection des “ pires des pires publicités sexistes ”. http://lameute.org.free.fr

  Les chiennes de garde : Autre association française luttant pour un plus grand respect de la femme dans la société, notamment en menant des actions contre les injures sexistes dans les médias. http://www.chiennesdegarde.org/

  Zorra (Belgique) : ZORRA signifie en flamand : Voir, Investiguer & Réagir aux Stéréotypes liés au sexe dans la Publicité et les médias. http://www.zorra.be

Si vous êtes choqués par une publicité, vous pouvez regarder si une association comme Zorra ou La Meute a dénoncé cette pub sur son site et, si non, lui envoyer un e-mail décrivant la pub et/ou une photo. Vous pouvez aussi déposer une plainte au JEP (un formulaire de plainte est disponible sur leur site http://www.jepbelgium.be) ou au CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel pour les pubs francophones diffusées à la radio ou à la télé http://www.csa.cfwb.be).

Source  : brochure “ Femmes/Hommes dans le monde ” éditée par la Communauté française. Une fiche d’analyse de publicité est proposée par cette brochure.

L’image de la femme dans le rap

Comme dans d’autres genres, on trouve de tout dans le rap. Ainsi, certains textes sont très “féministes”, comme l’excellente chanson 7/69 de Da Familia, un groupe de la région de Liège (voir les paroles sur www.dafamilia.be) ou la chanson de Diam’s “Incassables” (voir plus bas). D’autres donnent une vision très sensible de la femme, comme le groupe IAM dans “une femme seule” (portrait de la mère de l’auteur) ou dénoncent la violence conjugale comme dans “classée sans suite” sur le nouvel album du chanteur de Zebda, Magyd Cherfi (voir chapitre 4.2).
A l’opposé, certains groupes de rap américains sont carrément machos et considèrent les femmes comme des objets sexuels au service de l’homme. Ainsi, des groupes tels que Snoop Dogg font preuve d’un sexisme brutal, déjà présent dans la musique noire dès le début du R&B. Un univers dont l’imagerie musicale est souvent dominée par les figures du maquereau et du gangster. Luther Campbell, rappeur et pornographe avoué, reconnaît que les femmes sont devenues les souffre-douleurs de l’Américain noir moyen : “L’homme noir est déjà tellement bas dans l’échelle sociale qu’il doit bien se sentir supérieur sur quelqu’un. Il ne supportera pas que sa femme lui résiste à la maison, lui qui doit tout le temps courber le dos en dehors”. Auteure du livre “Celie’s Revenge : Hip hop betrays black women”, la féministe noire Jennifer McLune explique : “dans le hip-hop, un homme ne peut pas se permettre d’être sentimental et romantique. Il doit être dur et brutal avec les femmes”. L’auteure ne mâche pas ses mots : “Nous ne devons pas hésiter à dénoncer la guerre qu’ils [les artistes du hip-hop] ont déclarée aux femmes. Le hip-hop est sexiste et homophobe et n’importe quelle exception à cette norme reste marginale par rapport à son expression la plus dominante et lucrative. Le hip-hop doit son succès à l’idéologie de haine de la femme qu’il crée, perpétue et dont il récolte les recettes.”
Pour réussir dans la musique aux USA, les femmes n’ont pas d’autres choix que de jouer sur leur apparence sexy. Elles se conforment ainsi au modèle imposé par les hommes, et le renforcent. Tout cela représente aussi d’énormes profits pour les maisons de disque et l’industrie du spectacle.

Sources :

  Sexual healing , troisième volet de la série “ Sex ’n’ pop ”, diffusé par ARTE le 29/07/04. Cette très bonne série de six documentaires retrace les liens entre musique et sexe, depuis la fin des années 50, d’Elvis Presley à Madonna, de la révolution sexuelle au hardcore pornographique.

  Celia’s Revenge : site créé par Jennifer McLune afin de lancer le débat sur l’image de la femme dans l’art aux USA. http://home.earthlink.net/~rubberjoel/id24.html
DEBAT
Que pensez-vous des clips rap venant des USA ? Quelle image donnent-ils de la femme ?
Devrait-t-on les censurer, sachant que des stars noires du hip hop se lient ouvertement au secteur du porno ?
RECHERCHE
La bande dessinée, surtout dans les mangas, véhicule parfois une image de la femme dégradante. Trouvez des exemples.
(Ex. : Akira TORIYAMA, Dragon Ball, éd. Glénat.)
PAROLES DE CHANSONS
Analysez les paroles d’une chanson de DIAM’S et relevez les violations contre les femmes qu’elle dénonce.

DIAM’S, Incassables, (extrait de l’album “Brut de femme”, Hostile/Delabel, 2003)

J’ m’en fous d’avance qu’on dise Diam’s t’es trop perso
C’est pour tous les enfants d’art et de pur berceau
J’te parle à toi qui me comprends
Malgré mes fautes de langue
A toi toujours Open quand y’a trop de demande
Vas-y crie le si t’a la haine
Dis-le si c’est la merde en bas de chez toi
Mais de toutes façons ce sera la même
J’ te parle à toi qui n’as toujours pas trouvé de but
Qui cherche la fin sans même avoir comprit le début

Refrain :

Il faut briser la glace
Il ne faut pas s’ voiler la face
Défends ton nom et ta place
Fonce, fonce.
Il faut briser la glace
Il ne faut pas s’ voiler la face
Défends ton nom et ta place
Fonce
Mais surtout reste sûre de toi

J’ vis la violence que j’ vienne d’Afrique ou de Chypre
J’ risque une balayette pour un sac Gucci
J’ suis qu’une victime moi qui voulais la paix
J’ prends plus le RER sûre de sortir entière
Mais j’ suis pas seule
A la télé j’entends mes sœurs qui parlent de leur mal-être
Et de leur peine pendant des heures
Où est le bien vu
Qu’on m’arrache mon portable avec le sourire
Et que lorsqu’on m’agresse
J’ suis incapable de courir
J’ vis dans la crainte
Que dans mon verre il y ait de la drogue
J’évite les rues la nuit car le viol est à la mode
Sinik m’a dit tu sais ici c’est la merde
Pour t’en sortir il faut une patate d’enfer
Ou un grand frère
J’ vis dans la crainte
Ma bombe lacrymo dans la poche
J’ suis parano
Car y’a trop de haine quand on m’approche
Y’a trop de mecs fonc-dés au crack dès le matin
Il veut sa dose
Donc j’suis victime de l’arrachage de sac à main

Refrain
J’ veux pas t’ faire de la peine mais plus t’ouvrir les yeux
J’ sais pas si j’ vois la trentaine comme un rêve ou comme un voeux
Quand moi j’ rêve d’amour, de famille et d’accouchement
Certaines trouvent le courage de porter plainte pour attouchement
Dur à croire comme quand j’ai vu ma sœur en sueur
Un inconnu, un couteau, une fellation dans l’ascenseur
Ca pue la vérité parce que mes yeux en sont témoins
J’ suis là, juste là crois pas que je revienne de loin
J’ tai bousculé j’ t’ai dis "pardon"
Tu m’as dis :"vas niquer ta race"

 "Mais j’ t’ai dis pardon !"
Tu m’as mis un poing dans la face
Alors maintenant quand on t’attaque ben t’es docile
Plus rien m’étonne vu que même un boulanger est pédophile
Trois petites garces sur M6 ont dit que les blanches couchaient facile
Hé cousine vas y avoue que tu tapines
C’était juste un puzzle de mots et de pensées
Que cette putain d’ambiance repose en paix

au Refrain

J’ vis la violence j’ai encore peine à y croire
Ma concierge m’a dit :"t’es une pute car tu sors avec un noir"
J’ vis la violence au jour le jour en attendant demain
D’ailleurs les keufs ils étaient où pour mon histoire de sac à mains ?!
Tu me traites de "chienne", de "tinpe", de "salope"
Mais mec pourquoi tu t’énerves j’ t’ai juste dis que j’ai pas de clope !
Elle voulait pas, mais tu l’as baisée pendant des heures
Hé tu rigoleras ou pas quand ils vont violer ta soeur ?
Et des images j’en ai encore des tonnes
Regarde ta mère elle perd son job car elle veut pas sucer son boss
Bref sur ce j’ crois que j’ vais m’arrêter là
Mais j’oublie pas que pour un diam’s on pourrait me couper le bras
J’oublie pas que pour un diam’s on pourrait me couper le bras

Mon pote Kenedi m’as dit j’ai eu la chance de vivre dans un pav’
Mais pas assez loin du ghetto

JEUX

Débat : D’accord / Pas d’accord ?
Divisez votre classe en sous-groupes et distribuez-leur les phrases ci-dessous. Pour chaque phrase, proposez aux groupes de marquer leur accord ou désaccord, après une discussion. Demandez ensuite à un élève de chaque groupe d’expliquer leur choix et la façon dont la discussion a eu lieu (unanimité, vote à la majorité ?). Après avoir entendu chaque groupe, vous pouvez apporter votre point de vue, en vous basant par exemple sur la notion d’égalité des chances.

  Il est évident que les hommes et les femmes exécutent des tâches différentes dans la vie de tous les jours.

  Les femmes étant moins fortes, il est préférable qu’elles ne pratiquent pas les mêmes sports.

  Les hommes n’ont pas le choix : pour être respectés, ils ne peuvent pas changer de rôle.

  A l’occasion d’une naissance, les hommes doivent avoir un congé parental égal à celui des femmes.

  Il est déplorable que les femmes aient un salaire inférieur à celui des hommes.

  Il est choquant que les femmes doivent se sacrifier pour s’occuper de la maison et des enfants.

  Il est choquant que les paysannes du Sud ne gagnent pas d’argent en cultivant pour leur famille.

  Dans le Sud, c’est en permettant aux filles d’avoir accès aux études que l’on réglera le problème des inégalités.

  Tous les noms de métiers doivent êtres féminisés.

  Toutes les professions dites “masculines” doivent s’ouvrir aux femmes (ex. : maçon).

  Tous les métiers et toutes les orientations doivent être présentés de la même manière aux garçons et aux filles ; par exemple en invitant d’office un homme et une femme ayant la même expérience pour présenter une profession.

  Il est choquant que les catalogues de jouets attribuent des jeux différents aux filles et aux garçons.
Source  : brochures "La violence nuit gravement à l’amour" et "Femmes/Hommes dans le monde", éditées par la Communauté française.

Collage

Proposez à vos élèves de réaliser un collage à partir d’images de magazines, de journaux, afin d’illustrer toutes les formes de violences contre les femmes. Affichez-les ensuite dans un endroit de passage à l’école, en invitant les autres élèves à signer des pétitions en faveur de femmes victimes de violence (voir les actions proposées sur www.droitsdesfemmes.net).

PoèmeFéminin pluriel

Elles doivent débarrasser
Nettoyer, balayer,
Faire les courses, faire les lits
La vaisselle, le ménage,
Laver le sol, passer l’aspirateur.
Elles ne sortent jamais
En paix.
Soit c’est leurs petits frères
Qui leur collent au derrière
Soit c’est leurs grands frères
Qui leur fichent tout par terre
Elles n’ont pas la liberté
De faire ce qu’elles voudraient.
Elles aimeraient être des garçons
Qui, eux, s’amusent comme dans un feuilleton.

Poème de Souria BENARAB et Maria FOUIRISS, Crame pas les blasés, de Boris SEGUIN et des élèves du collège Jean-Jaurès de Pantin).

Questions

1. Qui sont ces “ elles ” dont parle ce poème ?
2. Pensez-vous qu’il est normal que les filles travaillent plus à la maison que les garçons ? Pourquoi ?
3. Proposez à vos élèves d’inventer un poème sur le thème de l’égalité entre hommes et femmes.

Pour en savoir plus :

Selon une enquête de l’Office européen des statistiques, de nettes différences apparaissent toujours en Belgique entre les hommes et les femmes disposant d’un emploi. Ainsi, les femmes belges consacrent en moyenne 70 pc de temps en plus que les hommes à effectuer les tâches domestiques. Quant aux hommes, ils passent 30 pc de temps en plus que les femmes à travailler et, accessoirement, à étudier, selon des chiffres collectés par Eurostat entre 1998 et 2002. Par rapport à huit autres pays européens, dont certains viennent d’adhérer à l’Union, on constate que les femmes belges et allemandes sont celles qui consacrent le moins de temps à un travail rémunérateur.

Source : Comment se répartit le temps des Européens ? Différences entre les femmes et les hommes, juillet 2004. http://europa.eu.int/comm/eurostat

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