BONNE NOUVELLE. RAIF BADAWI EST LIBRE DEPUIS LE 11 MARS 2022. IL EST CEPENDANT TOUJOURS SOUMIS À L’INTERDICTION DE VOYAGER PENDANT 10 ANS. CONTINUONS D’AGIR POUR SA LIBERTE ET CELLE DE WALEED ABU AL KHAIR !
Raif Badawi et Waleed Abu al Khair sont deux prisonniers d’opinion saoudiens, condamnés pour avoir fait usage de leur liberté d’expression et pour avoir défendu les droits humains. Fin novembre 2019, ils ont été placé à l’isolement et sous une sécurité renforcée à la prison de Dhaban à Djedda. Ils ont tous deux entamés une grève de la faim le 29 novembre. Ils doivent être libérés immédiatement et sans condition.
Waleed Abu al Khair
Waleed Abu al Khair est un éminent défenseur des droits humains et avocat saoudien. Il est l’avocat du blogueur saoudien Raif Badawi. Le 6 juillet 2014, Waleed Abu al Khair a été condamné par le Tribunal pénal spécial à une peine de 15 ans de prison assortie d’une interdiction de voyager subséquente de 15 ans. Il a été jugé coupable d’avoir « désobéi au souverain et cherché à lui ôter sa légitimité », « insulté le pouvoir judiciaire et remis en cause l’intégrité des juges », « créé une organisation non autorisée », « nui à la réputation de l’État en communiquant avec des organisations internationales » et « rédigé, enregistré et envoyé des informations troublant l’ordre public ». Cette condamnation est une punition pour ses activités pacifiques de défense des droits humains.
Waleed Abu al Khair subit des actes de torture physique et psychologique en détention. Lors de son arrestation, il a été placé à l’isolement et privé de sommeil en étant constamment exposé à une lumière vive.
Raif Badawi
Raif Badawi, le fondateur d’un forum en ligne « Les libéraux saoudiens » qui encourageait le débat sur les questions politiques et sociales, a été arrêté le 17 juin 2012. Le 7 mai 2014, le tribunal pénal de Djeddah l’a condamné à 10 ans d’emprisonnement, 1 000 coups de fouet et une amende d’un million de riyals saoudiens (environ 230 000 euros) pour « apostasie ». Cette peine est assortie d’une interdiction de voyager pendant dix ans et d’une interdiction d’utiliser les médias à l’issue de sa peine.
Le 9 janvier 2015, Raif Badawi subissait sa première et seule séance de flagellation, qui aurait dû se reproduire tous les vendredis : sa sentence prévoyait qu’il reçoive 50 coups de fouet pendant 20 semaines. Depuis, la flagellation a chaque fois été reportée pour raison médicale d’abord, puis pour des raisons non communiquées. Cependant le 6 juin 2015, les médias saoudiens ont annoncé que la Cour suprême avait confirmé les condamnations retenues contre Raif Badawi. La flagellation constitue une violation de l’interdiction absolue de la torture et des autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, inscrite dans le droit international. En décembre 2015, Raif a été transféré à la prison de Dhaban à Djedda. Il a été libéré le 11 mars 2022, au bout de sa peine. Il reste soumis à une interdiction de voyager.
Cela fait plusieurs années que nous nous mobilisons pour la libération immédiate et sans condition de Raif et Waleed. Signez notre pétition pour montrer aux autorités saoudiennes que nous ne les oublions pas et que nous n’abandonnerons pas le combat, tant qu’ils seront derrière les barreaux.