Guatemala, Les autorités doivent respecter le droit de manifester pacifiquement

Des journalistes guatémaltèques protestent contre l'arrestation de Jose Ruben Zamora, président du journal El Periodico, devant le Palais de Justice à Guatemala City, le 30 juillet 2022. - Les journalistes guatémaltèques ont protesté samedi contre l'arrestation de José Ruben Zamora, président du journal El Periodico, qui critique le président Alejandro Giammattei et la procureure générale Consuelo Porras, qui bénéficie de la protection des États-Unis. Zamora a été arrêté dans une affaire de blanchiment d'argent, a déclaré Rafael Curruchiche, chef du bureau du

De récentes manifestations au Guatemala réunissent des milliers de personnes s’opposant à plusieurs décisions de la justice remettant en cause les résultats de l’élection présidentielle

« Les manifestations sont essentielles pour faire valoir d’autres droits. Les autorités guatémaltèques sont tenues de garantir le droit d’exprimer ses opinions et d’éviter à tout prix toute action des forces de sécurité qui pourrait entraver ce droit ou mettre des personnes en danger, a déclaré Ana Piquer, directrice d’Amnesty International pour les Amériques.

« Face à cette situation inquiétante pour le pays, l’État guatémaltèque doit démontrer qu’il respecte les engagements qu’il a pris au titre du droit international relatif aux droits humains. Bafouer les droits des personnes qui manifestent serait un nouveau signal d’alerte pour la communauté internationale, qui suit de près ce qui se passe dans le pays. »

Des manifestations pacifiques se tiennent sur presque tout le territoire du Guatemala, depuis que le ministère public et la Cour constitutionnelle ont pris des mesures en vue d’invalider les résultats de l’élection présidentielle dont les deux scrutins se sont tenus en juin et en août 2023 et dont Bernardo Arévalo est sorti vainqueur avec près de 61 % des voix. Amnesty International et d’autres organisations nationales et internationales de défense des droits humains ont dénoncé la détérioration constante de l’espace civique dans le pays, où des juges, des procureur·e·s, des défenseur·e·s des droits humains, des avocat·e·s et des manifestant·e·s font régulièrement l’objet de poursuites judiciaires sans fondement et d’autres types de persécution, de stigmatisation et de harcèlement.

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