Kenya. Des défenseurs renommés des droits humains menacés de mort pour avoir « trahi » leur ethnie

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

ÉFAI

Amnesty International a lancé un appel ce mercredi 30 janvier en faveur d’une action urgente pour assurer la protection de plusieurs militants et défenseurs kenyans des droits humains ayant reçu des menaces de mort considérées comme sérieuses.

Les six hommes et trois femmes concernés – parmi lesquels des membres influents d’organisations de défense des droits humains – ont reçu des menaces anonymes sous forme de messages SMS, d’appels téléphoniques et de courriers électroniques. Tous prennent à présent des précautions pour leur sécurité, ont changé de domicile et s’abstiennent de toute déclaration publique.

Ceux qui les menacent les accusent d’être des « traîtres » à l’égard de leur ethnie.

Tous les militants sauf un sont de l’ethnie kikuyu.

Tous ont ouvertement dénoncé ce qu’ils considèrent comme des irrégularités lors des dernières élections et se sont élevés contre les atteintes aux droits humains perpétrées par la police et des bandes armées – notamment des gangs kikuyus – dans tout le pays.

Quatre de ces défenseurs des droits humains sont également cités dans un tract anonyme qui circule dans la communauté kikuyu. Le tract donne les noms de plus de 25 personnes, qualifiées de « traîtres vivant parmi nous en toute tranquillité » et laisse entendre de manière voilée qu’ils doivent être tués.

Amnesty International appelle le gouvernement kenyan à veiller à la sécurité et à la protection de tous les défenseurs des droits humains au Kenya, à enquêter sur les menaces faites contre eux et à traduire les auteurs présumés de ces menaces en justice.

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