Halte aux expulsions forcées à Kolwezi en RDC

Afin de fournir au monde entier des matières premières comme le cuivre et le cobalt, utiles à la fabrication de batteries rechargeables, la population de la République démocratique du Congo (RDC) est sacrifiée sur plusieurs plans. Elle fait face à des expulsions forcées, des destructions illégales de logements et des violences physiques.

Une transition énergétique nécessaire

En raison de la crise climatique, le monde doit remplacer rapidement les carburants fossiles, qui sont des énergies non-renouvelables, par de nouvelles sources d’énergie durables. Pour effectuer cette transition, l’utilisation notamment de batteries rechargeables est nécessaire.

La RDC qui possède la plus grande réserve de cobalt et est la septième réserve de cuivre au monde, fournit la majeure partie du cuivre et du cobalt utilisés dans les batteries lithium-ion. Ces batteries font fonctionner nos smartphones, nos ordinateurs portables, nos voitures et vélos électriques, et jouent un rôle majeur dans la transition énergétique. Cette transition est urgente et essentielle, mais la fabrication de ces batteries ne doit pas se faire au détriment de la vie des personnes et de la préservation de la nature.

De nombreux abus contre les droits des populations

Afin de fournir toujours plus de cuivre et de cobalt, les régions de la RDC, pleines de minerais, ont été sacrifiées, ce qui a mené à de nombreuses violations des droits humains de la population. Des milliers de personnes en RDC ont perdu leur foyer et leur communauté en raison de l’agrandissement de mines gérées par des entreprises multinationales.

À ces pertes, s’ajoutent des obstacles à l’éducation et à la santé car les mines de cuivre et de cobalt ont entraîné la suppression d’écoles et d’hôpitaux, en particulier dans la grande ville minière de Kolwezi située au sud-est de Kinshasa, la capitale de la RDC.

Les profits avant les droits

Ces atteintes aux droits humains sont commises dans un pays qui souffre encore des conséquences des violences de l’ère coloniale. Durant cette période, des millions de personnes ont perdu la vie et de nombreuses matières premières ont été exploitées et vendues sur les marchés internationaux, bénéficiant les empires coloniaux et non la population du pays.

Dans le cadre de cette course mondiale aux minerais utilisés pour la transition énergétique, les entreprises et les gouvernements font une fois de plus passer le profit avant les droits humains.

La justice climatique doit aller de pair avec les droits humains

Le président du pays, Félix-Antoine Tshisekedi, a présenté la RDC comme étant un « pays solution » à la crise climatique. Il peut à présent saisir l’opportunité de guider la communauté internationale vers la justice climatique, et prouver qu’en RDC, la protection des droits fondamentaux est cruciale dans une transition énergétique juste.

Signe la pétition adressée au président Félix-Antoine Tshisekedi pour lui demander de mettre fin aux expulsions massives et aux autres atteintes aux droits humains commises dans les mines de cuivre et de cobalt en RDC !

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